Ivoire, le premier regroupement de maisons de ventes aux enchères en France

Boisseau-Pomez
Maison de ventes aux enchères
• depuis 1962 •

Thierry POMEZ - Philippe BOISSEAU
Léonard POMEZ - Geoffroy BOISSEAU

Commissaires-priseurs

Les Street Artistes créent pour la bonne cause

Mercredi 08 Juillet 2020 à 09h17
Ces dernières années, les associations sont de plus en plus nombreuses à solliciter les artistes urbains pour organiser des ventes aux enchères caritatives. Parfois créées spécialement pour l'occasion, leurs œuvres sont ainsi vendues au profit de causes diverses, du soutien au personnel soignant à l'aide en faveur des plus démunis. « Le Street Art permet à ces structures, qui tentent de réunir des fonds pour des causes souvent difficiles, de réchauffer un peu les cœurs, avec des toiles ou sculptures colorées, aux motifs simples qui parlent au plus grand nombre », explique Jules Régis, collaborateur au sein de l'Hôtel des ventes de Montmorency.

La notoriété au service de la bonne cause
Le 21 mars 2019, des oeuvre de Gérard Zlotykamien et Miss.Tic étaient ainsi vendues, aux enchères au profit de la Gregory Pariante Foundation, une fondation créée pour prévenir des dangers de l'asthme chez l'adolescent. « Lorsque nous lui en avons parlé, Zloty a immédiatement accepté et nous a confié un Altaglas qui a trouvé preneur à plus de 3.000 euros », détaille Jules Régis. En misant sur le Street Art, les associations bénéficient de la visibilité accrue dont jouit ce mouvement ces dernières années. Avec les street artistes en tété d'affiche, ces ventes attirent un nombre croissant d'amateurs, qui n'hésitent pas à pousser les enchères jusqu'à plusieurs milliers d'euros. En témoignent l'adjudication à 1.600 euros d'une toile de Sik, vendue par Rémy Fournie le 24 octobre au profit de l'Association Action Femmes Grand Sud, ou encore celle d'une lithographie du graffeur américain JonOrte vendue à 2.600 euros au profit du Secours populaire. « Cette vente avait pour but de soutenir les plus démunis à l'approche de Noël », explique une collaboratrice de la maison

MR OIZIF, ARTISTE INSTALLÉ À TROYES

Le 18 avril dernier, vous avez fait don d’une toile lors d'une vente aux enchères caritative organisée à l'Hôtel des ventes Troyes par le club de football l'Estac, au profit du personnel soignant, qui fait face en première ligne à l'épidémie du Covid-19. Qu'est-ce qui vous a amené à participer à cet événement ?
Mr Oizif : J'ai été contacté directement par le club de football et l'idée me tenait à cœur. J'ai donc réalisé une toile spécialement pour l'événement. L'inspiration m'est venue assez rapidement. Je ne connais pas particulièrement bien le milieu du football, mais la notion de collectif me parle. Le sport rassemble, de même que la maladie qui touche l'ensemble de la population mondiale. C'est cette idée que j'ai souhaité transmettre en représentant ce ballon de foot qui fait, dans le même temps, office de globe terrestre.

Avez-vous suivi le feu des enchères sur Internet animé par le commissaire-priseur Léonard Pomez ?
Mr Oizif : Oui, nous avons suivi avec ma compagne la vente en direct sur Interencheres, avec une coupe de champagne ! Je pensais que l'oeuvre serait adjugée autour de 300 euros et j'étais tout excité lorsque j'ai vu les enchères s'envoler à plus de 1.800 euros. Cette adjudication était la troisième plus belle enchère de la vente qui a récolté au total 25.000 euros. Une belle somme pour tous ces héros du quotidien !

L'année dernière, vous aviez également réalisé des toiles au profit d’une association soutenant des enfants de l'hôpital de Reims atteints du cancer.
Cet engagement fait-il pour vous partie intégrante de l'ADN du Street Art ?

Mr Oizif : Lorsque l'on fait du Street Art, des graffitis,on cherche avant tout à surprendre les autres, à leur communiquer un message. C'est probablement pour cela que de nombreux artistes participent à des œuvres caritatives, parce qu'elles correspondent à cette démarche, consistant à aller toujours vers l'autre et à créer dans le but de l'interpeller.

Ces œuvres caritatives vous apportent-elles une visibilité ?
Mr Oizif : La plupart du temps, lorsque je participe à ces œuvres caritatives, je ne fais pas de communication particulière. L'objectif est d'abord de se faire plaisir et je ne songe pas à la visibilité que cela pourrait m'apporter. Mais il est vrai que j'ai eu d'excellents retours suite à la vente aux enchères de Troyes. De nombreux amateurs et collectionneurs, notamment parisiens, m'ont contacté afin de découvrir mon travail.


May Associés. «Une adjudication à 100 euros correspondait à un panier de Noël. Avec son oeuvre, JonOne a donc offert aux familles 26 paniers ». Lors de cette vacation solidaire se côtoyaient d'autres artistes bien connus de la scène urbaine, tels que Denis Meyers ou MIST, dont les toiles ont été adjugées à plus de 3.000 euros. « Ces artistes, déjà bien établis, sont heureux de pouvoir apporter leur contribution et, grâce à leur notoriété, les associations peuvent réunir les fonds dont elles ont besoin ».

Des œuvres créées spécialement pour l'événement
Parfois, les artistes créent même des œuvres spécialement pour l'événement, à l'image de Prisme qui a personnalisé un baby-foot vendu 2.300 euros par Delphine Bisman le 23 mai 2019 à Rouen.
« Chaque printemps, depuis trois ans, nous présentons à Rouen des œuvres de jeunes street artistes locaux à l'occasion d'une vente aux enchères caritative organisée au profit de l'association normande Un baby-foot pour l'hôpital. Les artistes personnalisent spécialement pour la vente des baby-foots, trottinettes, skateboard, chaussures et bien d'autres supports insolites », explique-t-elle.

Le 25 juin 2019, C215 livrait à son tour vingt portraits peints sur des gourdes, étuis, plaques métalliques ou toiles, pour rendre hommage aux combattants de la Grande Guerre. « Organisée à l'Hôtel national des Invalides, la vente récoltait des fonds pour trois associations caritatives œuvrant au profit des militaires », explique le commissaire-priseur Orléanais Matthieu Semont.

Plus récemment, le 18 avril dernier, Mr. Oizif prenait quant à lui les pinceaux et aérosols pour célébrer les héros du quotidien, et vendait une toile à plus de 1.800 euros lors d'enchères caritatives organisées à Troyes au profit du personnel soignant. « Pour ces jeunes artistes qui ont à cœur de se mobiliser, ces ventes sont également un formidable tremplin. Elles leur offrent une jolie vitrine et sont l'occasion de tester l'attrait que peuvent avoir leurs œuvres sur le marché, les enchères étant le meilleur outil pour révéler la cote d'un artiste », explique le commissaire-priseur Léonard Pomez.

Diane Zorzi
1 juin 2020 - N°6
Article publié dans le n°6 - Urban Arts - Juin 2020

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