Louis CARROGIS, dit CARMONTELLE (1717-1806)
Portrait de Jean-Benjamin de La Borde (1734-1794), premier valet de chambre du Roi à Versailles devant l'horloge astronomique de Claude-Siméon Passemant
Sanguine, crayon noir et aquarelle 25 x 15 cm.
Légèrement insolé

Au verso de l'encadrement, une étiquette avec l'inscription suivante : « Mr de la borde, premier valet de chambre du Roy et fermier général. Il joint à plusieurs talents agréables un coeur excellent. Compositeur de musique très distingué, il pourrait encore passer pour un meilleurs géographes de France. Il est fort aimé du Roy auquel il est dévoué avec une sorte d'idolatrie. Mr de la borde vient d'épouser la fille unique de Mr de Vimes, jeune personne pétrie de grâces, de charmes et douces vertus et de toutes les qualités brillantes de son père.
Ce portrait a été dessiné par Carmontelle en 1762.
Cette notice est de 1773,. »

Notre portrait représente Jean-Benjamin de La Borde, amateur des arts sous Louis XV aux multiples talents. Il étudie le violon, compose des morceaux, met en scène des opéras, édite de nombreuses chansons et prend une place importante dans le milieu artistique du milieu du XVIIIème siècle. A partir de 1766, il obtient la charge de premier valet de chambre du Roi Louis XV. La chambre du Roi était en charge de l'organisation de la vie privée du Roi. La charge de premier valet était réservée à une personne proche du souverain et sa nomination en 1766 est un signe de la confiance du roi Louis XV en Jean-Benjamin de La Borde. Il occupera cette fonction jusqu'au décès de Louis XV et sera remplacé en 1774 par Marc-Antoine Thiery nommé par le nouveau roi Louis XVI.

Dans notre dessin, Jean-Benjamin de La Borde est représenté par Carmontelle de profil, tenant une clé, symbole de sa charge de premier valet de chambre du Roi. Nous pouvons voir en arrière-plan de notre dessin la célèbre horloge astronomique de Claude-Siméon Passemant (1702-1769). Celui-ci mit douze ans à la concevoir et huit à réaliser la sphère en établissant ses propres tables astronomiques.

La pendule est présentée au roi en 1750. Louis XV, fort intéressé, acquiert le mécanisme et demande au sculpteur Jacques Caffieri de concevoir une boîte en bronze pour l'y loger, ce qui va nécessiter encore plusieurs années de travail.
En 1753, la pendule est de nouveau présentée au Roi. Elle niche dans son coffre en bronze ciselé doré, dont les quatre faces sont garnies de vitres et d'un miroir pour que l'on puisse en admirer les mouvements intérieurs. Elle trouve sa place définitive le 15 janvier 1754, sur son socle de marbre, à Versailles.
C'est dans sa boîte en bronze et sur son socle en marbre que nous voyons cette fameuse horloge astronomique.

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