Peintre allemand du début du XVIIe siècle, Johann König rend hommage dans cette gouache au saint patron de la Bohême, Sigismond.

Bien qu’il soit né et mort à Nuremberg, Johann König passa une grande partie de sa carrière dans une autre ville bavaroise, celle d’Augsbourg. Après avoir reçu les leçons de son père orfèvre, il voyagea en Italie, notamment à Venise en 1606 et à Rome entre 1610 et 1614, où il fréquenta des peintres nordistes comme Hans Rottenhammer l’Ancien et Adam Elsheimer. Ce dernier lui transmit sa science des petits formats, très appréciés dans les cabinets de l’époque, et sa précision de miniaturiste. Mais König fut aussi sensible à la manière baroque naissante, aux compositions mouvementées particulièrement expressives. Dans cette gouache, le peintre rend hommage au martyr saint Sigismond. Fils du roi des Burgondes, celui-ci épousa la fille du roi d’Italie, Ostrogothe. Converti ainsi que toute sa famille à la foi chrétienne, grâce à l’évêque de Vienne en Gaule, il consacra sa vie à diffuser la sainte parole dans son pays, construisant notamment plusieurs monastères. Mais lors de l’invasion du royaume de Bourgogne par les fils de Clovis, tous furent décapités sur ordre de Clodomir, en 524, et leurs dépouilles jetées dans un puits, comme illustré sur ce panneau. Quelques années plus tard, leurs corps furent transportés au monastère Saint-Maurice d’Agaune. En 1365, le roi de Bohême Charles IV allait rapporter à Prague, dans une châsse en argent, les reliques de Sigismond, le consacrant alors saint patron du royaume. L’une de ces deux scènes est décrite dans la partie supérieure de notre tableau…

SAMEDI 1er OCTOBRE, TROYES. IVOIRE TROYES - BOISSEAUPOMEZ OVV. CABINET DE BAYSER.