Selon les statistiques, vous avez plus de chances de trouver un trésor chez vous que de gagner au loto. Pour vous aider, la maison Boisseau-Pomez organise deux journées d'expertises gratuites les jeudi 9 et vendredi 10 février.

L'or a toujours la cote
VRAI

"Les bijoux en or sont des valeurs refuge qui ont toujours la cote et qui se vendent toujours très bien" affirme Léonard Pomez. Mais il conseille également de "venir montrer vos vieilles bouteilles de vin, 24 bouteilles de Petrus de 1982 ont trouvé acquéreur à 94 200 € en novembre 2017, venez nous apporter vos jouets anciens, vos vieux tableaux. Cela vous prendra 15 minutes et c'est gratuit. Surtout, ne pas se dire que cela ne vaut rien avant de l'avoir fait expertiser car nous savons ce qui se vend et à quel prix. Les objets les plus anodins peuvent avoir une grande valeur comme un petit verre à sifflet qui a été adjugé 191 000 € en septembre dernier ou un jouet du début de XXe, une petite voiture Märklin adjugée 90 000 € en avril 2017".

La signature, gage de valeur
FAUX

"Enfin pas forcément", répond Léonard Pomez. "Ce qui fait la valeur d'une œuvre graphique c'est l'attribution à un artiste, et celui-ci doit avoir une cote. Inversement, une œuvre graphique sans signature peut valoir très cher. Et c'est justement à nous, commissaires-priseurs assistés de nos experts, de faire ce travail de recherche et d'attribution à un artiste qui n'aurait pas laissé de trace de son œuvre, mais qui pourrait être une personnalité de son temps aujourd'hui oubliée. C'est en général ces objets-là qui ont une grande valeur, les trésors dits oubliés dont on arrive à retracer l'histoire et la provenance, comme avec le tableau de Frans II Fraencken (1581 - 1642) adjugé à 1 488 000 € en septembre 2018".

Des objets en parfait état
VRAI

"Il faut que l'objet soit en bon état, l'objet cassé, recollé n'a plus d'intérêt". Concernant les objets anciens, c'est la qualité de conservation, l'état de l'objet qui détermine sa valeur. Et pour les objets modernes, c'est encore plus important, puisque la cote peut s'envoler si l'objet est encore sous emballage d'origine et non ouvert. "Il ne faut surtout pas corriger les outrages du temps en réparant ou en rénovant. Il faut absolument nous présenter l'objet dans son jus, tel qu'il se présente chez vous et c'est l'acheteur qui fera le travail de restauration auprès d'artistes spécialisés ou d'artisans, mais ne surtout pas les toucher. C'est en voulait les faire restaurer et les faire briller qu'arrivent les accidents", commente Léonard Pomez.

Les trésors sont anciens
FAUX

"Les gens imaginent qu'à la salle des ventes, il n'y a que des vieilleries, mais non. On y vend tout ce qui a de la valeur. Nous avons des experts en articles de mode, en maroquinerie, en cartes Pokémon, Magic. La culture geek, les jeux vidéo, tout cela est représenté à la salle des ventes. Il n'y a pas de règles sur le marché de l'art, ce n'est pas l'anciennenté qui fait le prix mais la rareté. Un objet ancien, s'il est courant, n'aura pas d'intérêt. Un objet moderne, s'il est rare, pourra être prisé, très recherché et par conséquent il se vendra très cher. La rareté, c'est le critère majeur." assure Léonard Pomez. La vente record, réalisée le 15 juin 2021 par l'étude troyenne, d'une collection de six cartes Pokémon, adjugée 51 100 € en est l'illustration.