Un ensemble de plus d’une vingtaine de bronzes et de plâtres d’atelier issus du fonds de Georges Malissard (1877-1942), dont un remarquable ensemble de réductions d’œuvres équestres figurant le maréchal Foch, la reine Marie de Roumanie ou encore le roi Albert Ier de Belgique (lots n°367 à 369). À la fois cavalier, spécialiste de la statue équestre et portraitiste des têtes couronnées, Malissard est le statuaire qui va immortaliser après l’Armistice la figure du maréchal Foch, juché sur son cheval nommé Bengali à Cassel (Nord) et à Grosvenor Gardens (Londres).

Le militaire et l’artiste
Au long des longues séances de pose, le militaire et l’artiste deviennent amis et Malissard rassemble et transmet un ensemble d’objets lié à cette rencontre. Photographies, correspondance, coupures de presse, portrait dédicacé du Maréchal à l’artiste (n°376) et jusqu’au képi du militaire et son étui, (n°364), offert par Foch à son sculpteur en gage d’amitié sincère.

On notera ces photos de Malissard en militaire, à cheval, dans son atelier ou lors des séances de pose de Foch.

Un autre lot de bronze représentant chevaux, taureaux, chevreuils, sangliers, âne, éléphant et chien (lots n° 376 à 381) illustre encore son grand talent de sculpteur animalier. Si les bronzes équestres sont estimés de 1 500 à 2 000 €, le couvre-chef place la barre haut, de 4 000 à 5 000 € !

Ce sont les petites-filles de l’artiste, jusqu’alors détentrices de ces souvenirs, qui s’en séparent aujourd’hui.

« Bal public » à Saint-Domingue
Cette vente proposera également un grand tableau de Georges Alaux (1867-1965), le lot n° 415, estimé de 15 000 à 20 000 €.

Intitulé Le bal public, fête donnée à Saint-Domingue à l’occasion de la signature de la paix entre la France et l’Angleterre, Versailles, le 3 septembre 1783, il est daté de 1947 et inséré dans un beau cadre qui souligne ses grandes dimensions panoramiques (97 x 195 cm).

De la peinture haute époque, un superbe portrait d’homme (lot n°624) est attribué au peintre néerlandais Justus Sustermann (1597-1681) par les experts du cabinet parisien Turquin. Il est estimé de 600 à 8 000 €.

Du peintre orientaliste Théodore Frère (1814-1888), cette huile sur toile de petit format (16 x 20) intitulée Caravane arrivant à l’oasis, est estimée de 1 000 à 1 500 €.

Orientalisme toujours teinté d’érotisme, le peintre autrichien Eduard Ansen-Hofman (1862-1955) saura vous faire rêver avec Le marchand d’esclaves (lot n°419, estimé de 5 000 à 6 000 €), qui fait la part belle à la nudité féminine.

Plus sérieuse mais charmante, une grande nature morte, Pot et corbeille de fleurs, illustre le talent d’une femme artiste italienne de la fin du XVIIIe siècle, Elisabetta Marchioni. Ce lot n°574 est estimé de 3 500 à 4 000 €.

Quelques meubles pour finir
En fin de vente, quelques très beaux meubles XVIIIe viendront assagir nos acquéreurs.

Un bureau de milieu d’époque Régence (lot n°646) est estimé de 4 000 à 5 000 € ou cette belle commode Louis XV, marquetée de croisillons, estampillée « CRIARED et JME », lot n°649, estimée 3 000 à 4 000 €.